Les chefs des banques centrales française et allemande ont déclaré que les entreprises et les ménages pensaient de plus en plus que les prix continueraient d’augmenter, ce qui laisse entrevoir la perspective que l’inflation dans les deux plus grandes économies de la zone euro restera inconfortablement élevée dans les années à venir.
Les entreprises et les consommateurs en Allemagne et en France s’attendent à ce que l’inflation soit plus élevée plus longtemps qu’il y a six mois, selon une nouvelle étude de la Bundesbank et de la Banque de France, que les présidents de la Banque mondiale, Joachim Nagel et François Villeroy de Gallo, ont qualifié jeudi d' »alarmante ». » et « nouvelles ». mauvais ».
L’inflation de la zone euro est maintenant de 8,1 %, la plus élevée depuis l’introduction de la monnaie unique et plus de quatre fois l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne.
Le bond des anticipations d’inflation dans les deux plus grandes économies de la zone euro pose un défi aux responsables de la fixation des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne, car il complique leur volonté de ramener la croissance des prix à l’objectif de 2 %. Lorsque les entreprises s’attendent à ce que l’inflation reste plus élevée pendant une période plus longue, elles sont plus susceptibles d’augmenter les prix tandis que les travailleurs sont plus susceptibles d’exiger des salaires plus élevés pour compenser leur perte de pouvoir d’achat. Cela risque de créer une spirale salaires-prix à la manière des années 1970 qui maintiendrait l’inflation à un niveau élevé.
Les ménages allemands, durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, s’attendent désormais à ce que le taux d’inflation du pays atteigne en moyenne 5,3% au cours des cinq prochaines années, selon une enquête de la banque centrale allemande. Nagel, qui est devenu président de la Bundesbank en janvier, a déclaré lors d’une conférence conjointe avec la Banque de France que l’enquête a mis en évidence les risques de la réponse de la BCE aux hausses de prix « trop peu, trop tard ».
Publié par la Banque de France Les données Pour la première fois, une enquête auprès de chefs d’entreprise a montré qu’ils s’attendent à une inflation française de 5% par an à partir de maintenant, contre 3% à la fin de l’année dernière.
Le gouverneur Villeroy de Gallo a déclaré que les données contenaient de « bonnes nouvelles » ainsi que de « mauvaises nouvelles », soulignant le fait que les chefs d’entreprise prévoyaient une inflation moyenne de « seulement 3% » au cours des trois à cinq prochaines années comme preuve de cette dernière.
Les entreprises allemandes s’attendent à une inflation moyenne de 4,7% au cours des cinq prochaines années, contre 3,4% au début de l’année. Nagel Il a dit Les données étaient « inquiétantes » car elles indiquaient que les attentes concernant l’inflation future devenaient « moins fermes ».
Banque centrale européenne inclus Les attentes d’inflation dépassent leur objectif et les salaires augmentent plus rapidement que prévu en raison de deux risques à la hausse pour la croissance des prix après leur rencontre il y a deux semaines, lorsqu’ils ont annoncé leur intention de relever les taux d’intérêt le mois prochain pour la première fois depuis 2011. Villeroy a déclaré qu’il espérait que le Le plan de la BCE réduirait les attentes d’inflation. Il a également pris ses distances avec l’objectif de la BCE de relever les taux d’intérêt « progressivement », affirmant qu’il préférait le mot « régulé ».
Les anticipations d’inflation dans les deux plus grandes économies de la zone euro sont désormais proches de celles des États-Unis, où les ménages s’attendent à une croissance des prix de 4,8% d’ici trois ans, contre 3% il y a deux ans, selon une enquête de la Federal Reserve Bank de New York. .
La Réserve fédérale, contrairement à la Banque centrale européenne, a déjà relevé de manière agressive les taux d’intérêt, augmentant l’objectif des fonds fédéraux de 75 points de base à la fourchette cible de 1,50 à 1,75% au début du mois. Le taux de dépôt de la BCE reste à 0,5 %, même s’il devrait dépasser zéro en septembre.
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