Par Matthew Rosmain et America Hernandez
PARIS (Reuters) – BNP Paribas, la plus grande banque de la zone euro, s’apprête à poursuivre jeudi trois entreprises soucieuses du climat, affirmant que ses prêts aux sociétés pétrolières et gazières enfreignent une obligation juridiquement contraignante de s’assurer que leurs opérations ne nuisent pas à l’environnement.
Oxfam, Friends of the Earth et Notre Affair à Douce, trois groupes de défense, ont déclaré dans un communiqué que l’affaire visait à empêcher le prêteur français de financer les combustibles fossiles et de se retirer. Banque.
« BNP Paribas continue de signer de nouveaux chèques en blanc aux plus grandes entreprises d’énergies fossiles sans aucune condition pour une transition écologique sans pétrole ni gaz », a déclaré Alexandre Poidats, avocat d’Oxfam France.
Dans une déclaration à Reuters, le BNP a déclaré qu’il regrettait que les groupes de défense aient choisi de parler et qu’il ne mettrait pas immédiatement fin à tout financement des combustibles fossiles.
« Nous croyons fermement que le changement climatique est la seule voie viable vers l’avenir de nos économies », a-t-il déclaré.
« Nous nous concentrons sur notre voie de sortie des énergies fossiles, accélérons le financement des énergies renouvelables et accompagnons nos clients, sans qui nous ne pouvons pas faire la transition. »
L’action en justice est une décision de plus en plus populaire parmi les militants pour accélérer la transition des entreprises vers une économie à faible émission de carbone et tenir compte des positions en retard.
L’Accord de Paris sur le changement climatique s’est fixé pour objectif de limiter l’augmentation moyenne de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius, un objectif que l’ONU juge inaccessible. Programme pour l’environnement (PNUE) a déclaré l’année dernière.
L’affaire contre BNP fait partie d’une série d’attaques judiciaires visant divers organismes et organisations, de la branche néerlandaise d’Air France-KLM à Shell, Total Energies et le gouvernement français.
Ceci est basé sur une loi française adoptée en 2017 qui oblige les entreprises à développer des programmes de sensibilisation aux dommages environnementaux. Aucun tribunal en France n’a encore contraint une entreprise à changer ses habitudes en vertu de cette loi.
Une décision très attendue dans une affaire similaire contre le principal client de la BNP, Total Energies, est attendue en début de semaine prochaine.
Les trois ONG ont déclaré que leur approche juridique contre le BNP avait conduit à une affaire historique aux Pays-Bas contre Shell, qui a été contrainte par un tribunal néerlandais en 2021 de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre de ses opérations mondiales. Évaluations climatiques.
Bien que la BNP ne finance pas directement de tels projets, son extension de crédit générale lui permet de faire des déclarations respectueuses du climat, comme rejoindre la Net Zero Banking Alliance, tout en continuant à soutenir des projets nuisibles par le biais de ses clients bancaires, selon les groupes.
(Reportage par Mathieu Rosmain et America Hernandez à Paris; Reportage supplémentaire par Simon Jessop à Londres; Montage par Matthew Lewis)
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