La CGT, syndicat chef de file de GRDF (Gaz Réseau Distribution France), a condamné les projets de baisses de salaires qui affecteront 15 % de ses effectifs, soit environ 2 200 postes, dans les années à venir. Selon le syndicat, cette action découle des pressions financières liées à l’évolution du taux de change, appelée ATRD7, de 2024 à 2028. Ce tarif, qui couvre environ un tiers de la facture finale, est essentiellement destiné au financement. Modernisation des infrastructures tout en intégrant le gaz vert. Cependant, face à une baisse continue du nombre d’abonnés, GRDF a été contraint de rationaliser ses dépenses.
Selon la CRE (Commission de régulation de l’énergie), le nombre d’abonnés au gaz a diminué à 197 000 fin 2022 et fin 2023, réduisant le volume de gaz et par conséquent les recettes de GRDF. L’entreprise, dans un souci d’efficacité économique, envisage de réviser la structure de certaines opérations pour compenser ce manque à gagner.
Réponse de la direction aux préoccupations des syndicats
Un plan d’économies de 180 millions d’euros annoncé par la direction a suscité de vives réactions. La CGT affirme que GRDF n’a pas obtenu la hausse des taux qu’elle demandait, la contraignant à adopter un « plan de performance » axé sur des économies strictes. Le représentant syndical central CGT, Sébastien Raya, affirme que l’absence de hausse des taux nécessite directement des baisses de salaires, une décision qui, selon lui, affectera 2 200 des 11 500 emplois existants à GRDF.
De son côté, la direction de GRDF dément ces affirmations, précisant que les initiatives d’efficacité n’entraîneront pas automatiquement des suppressions d’emplois. La direction explique que la restructuration se concentrera sur des ajustements des méthodes de travail et une allocation plus efficace des ressources. En termes d’emplois liés à la mutation, ils notent en outre que le plan actuel touchera moins de 300 postes.
Une grève a été annoncée le 5 novembre
Pour exprimer son opposition à ce projet, la CGT a appelé à la grève le 5 novembre, appelant les salariés de GRDF à arrêter le travail pendant au moins deux heures. Le syndicat s’attend à une mobilisation importante pour exprimer ses objections au « plan d’efficacité économique sans précédent » qu’il considère comme une négligence des entreprises pendant la période de transition énergétique.
La CGT rappelle que la baisse des abonnements affecte également les objectifs de modernisation et d’intégration du gaz vert dans le réseau, une ambition que la France soutient pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Selon les projections, les abonnements aux réseaux de gaz passeront des 10,7 millions de clients actuels à environ 10 millions d’ici 2035.
Une restructuration progressive jusqu’en 2027
En réponse aux inquiétudes du personnel, la direction de GRDF a exprimé son engagement à mettre en œuvre des mesures de soutien aux personnes directement concernées. Elle a également annoncé que des consultations débuteraient en décembre 2024 avec les instances représentatives du personnel en vue d’un déploiement progressif du plan jusqu’à fin 2027.
La direction note que l’objectif est de maintenir des coûts unitaires d’accès au réseau compétitifs même si la consommation diminue. GRDF souligne que ces ajustements visent à préserver les équilibres économiques de l’entreprise tout en maintenant ses responsabilités environnementales et en soutenant la croissance du gaz vert.
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