Les juges d’instruction français ont commencé lundi à interroger Carlos Ghosn, un ancien dirigeant automobile en fuite à Beyrouth, lors d’audiences qui devraient durer jusqu’au 4 juin.
L’ingénieur de l’Alliance automobile Renault-Nissan a été engagé dans plusieurs enquêtes depuis qu’il a fui au Liban fin 2019 et a déclaré qu’il espérait être innocenté dans les affaires de faute financière portées contre lui.
Les allégations françaises concernent des fautes financières en France. La session de lundi a commencé à 10h00 heure locale (07h00 GMT) et se poursuit toujours.
L’équipe de défense de Ghosn a déclaré avoir identifié des irrégularités de procédure dans l’affaire française qui ont sapé les procédures judiciaires organisées par les autorités judiciaires libanaises.
Les avocats ont déclaré dans un communiqué que Ghosn – qui vivait et travaillait auparavant en France et détient la nationalité française, libanaise et brésilienne – sera entendu en tant que témoin et ne pourra donc pas contester la légalité de la procédure.
Le communiqué indiquait que l’équipe appelait Ghosn à « accorder le statut d ‘ » accusé « , car seul cela lui permettrait de contester les vices juridiques entourant l’affaire ».
Ghosn, qui a nié les actes répréhensibles dans toutes les affaires contre lui, était président à la fois de Nissan (7201.T) et de Mitsubishi (8058T) et PDG de Renault (RENA.PA) lorsqu’il a été arrêté au Japon en 2018 pour des accusations criminelles. Non-déclaration de son salaire et utilisation des fonds de l’entreprise à des fins personnelles.
Il s’est enfui au Liban en décembre 2019, se cachant dans un sac à main, à bord d’un jet privé qui a décollé de l’aéroport japonais de Kansai et y est resté depuis.
En France, Ghosn a eu un différend avec l’ancien employeur Renault au sujet des pensions de retraite et des paiements de fin de service qui, selon lui, sont dus, et les autorités fiscales ont examiné ses arrangements financiers.
Les juges français au Liban se posent des questions sur les événements que Ghosn a organisés au palais somptueux de Versailles, notamment sur la question de savoir si, dans un cas, il a sciemment utilisé les ressources de l’entreprise pour accueillir une fête à des fins privées.
Le parquet français étudie également les flux financiers entre Renault, sa filiale néerlandaise et un concessionnaire automobile à Oman.
Ghosn a subi un revers la semaine dernière dans l’une de ses affaires judiciaires lorsqu’un tribunal néerlandais lui a ordonné de payer à Nissan et à Mitsubishi 5 millions d’euros (6,1 millions de dollars) de salaires. Lire la suite
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