PARIS (Reuters) – Des milliers de personnes, dont de nombreux immigrants illégaux, ont défilé samedi à Paris et dans d’autres villes françaises, pour protester contre les modifications prévues de la loi sur l’immigration et les évacuations de l’île de Mayotte dans l’océan Indien.
Dans la capitale française, des manifestants ont défilé derrière une banderole indiquant « Non à la loi Darmanin. Contre la répression, l’emprisonnement et l’expulsion, pour une politique d’accueil de l’immigration », en référence au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Aboubakar, 31 ans, un Malien sans papiers, a déclaré que le projet de loi sur l’immigration, que le gouvernement vient de reporter à l’automne, est une « loi raciste visant à criminaliser les étrangers » et conduisant à « plus d’expulsions ».
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« Le problème, ce n’est pas l’immigration, c’est l’exploitation et les patrons voyous », a ajouté le sous-traitant postal qui se bat depuis 17 mois pour obtenir ses papiers officiels pour vivre et travailler en France.
Les manifestants ont également visé l’opération Wuambushi (reprise) que les autorités mènent sur l’île de Mayotte dans l’océan Indien français pour ramener les immigrants illégaux, principalement des Comores voisines, qui résident actuellement dans des bidonvilles insalubres.
« La manière dont les Comoriens sans papiers sont traités ne convient pas à un pays comme la France », a déclaré Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue française des droits de l’homme et ancienne membre du Parlement européen.
Said Mohamedi, un leader civique comorien, a déclaré dans la ville portuaire méridionale de Marseille, où jusqu’à 300 personnes ont manifesté, que le projet de loi Darmanin et l’opération à Mayotte sont liés.
Le projet de loi controversé, intitulé « Maîtriser l’immigration tout en améliorant l’intégration », vise, entre autres, à donner plus de latitude à l’expulsion, notamment pour les étrangers qui commettent des délits.
Elle stipule également qu’un niveau minimum de français est requis avant qu’un titre de séjour pluriannuel puisse être accordé et permet la prise obligatoire des empreintes digitales ainsi que le durcissement des conditions de renouvellement des titres de séjour de longue durée.
Et à Rennes, dans le nord-ouest du pays, plus de 1 500 personnes sont descendues dans la rue en scandant « A bas l’Etat policier ! »
« Je suis venu en solidarité avec les Comores et pour protester contre les mesures brutales prises par la France à Mayotte, c’est très violent et il y a d’autres moyens d’y faire face », a déclaré Théodore Sobize, 32 ans. Agence France Presse.
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