DETROIT (Reuters) – Les Trois constructeurs automobiles de Détroit et le syndicat représentant les travailleurs horaires des entreprises américaines sont entrés vendredi dans les dernières heures pour conclure de nouveaux accords de travail avant qu’une grève coordonnée existante ne s’étende à d’autres usines.
L’UAW a lancé la semaine dernière des grèves simultanées sans précédent dans une seule usine d’assemblage de General Motors, Ford et Stellantis, société mère de Chrysler, mais les analystes s’attendent à ce qu’une grève plus large inclue les usines qui fabriquent des camionnettes très rentables comme le Ford F-150, le Chevrolet Silverado de GM, et le Chevrolet Silverado de General Motors. Bélier Stellantis.
Environ 12 700 travailleurs se sont rendus dans les usines du Missouri, du Michigan et de l’Ohio, qui produisent, entre autres modèles populaires, les Ford Bronco, Jeep Wrangler et Chevrolet Colorado. Le président de l’UAW, Sean Fine, a prévenu qu’un plus grand nombre des 146 000 membres du syndicat qui travaillent pour les Detroit 3 les rejoindraient si de nouveaux accords ne sont pas conclus avant midi HNE (16h00 GMT) vendredi.
Cette impasse suscite des inquiétudes quant à une action revendicative prolongée qui pourrait perturber la production, avoir un impact sur la chaîne d’approvisionnement et peser sur la croissance économique américaine. Un sondage Reuters/Ipsos réalisé jeudi a montré un large soutien parmi les Américains aux travailleurs en grève de l’automobile.
Fine doit s’adresser aux membres sur Facebook Live à 10 heures HNE, date à laquelle il identifiera les usines qui se joindront à la grève deux heures plus tard.
Les constructeurs automobiles de Détroit n’ont pas partagé leurs énormes bénéfices avec les travailleurs tout en enrichissant les dirigeants et les investisseurs, a déclaré Fine.
Le président de GM, Mark Reuss, a rejeté cette semaine ces affirmations, affirmant que l’offre actuelle du syndicat serait généreuse et que les bénéfices de l’entreprise seraient réinvestis dans la transition vers les véhicules électriques.
Les constructeurs automobiles ont proposé des augmentations de 20 % sur 4 ans et demi, tandis que l’UAW réclame 40 %.
Le syndicat souhaite également mettre fin à une structure salariale à plusieurs niveaux qui, selon lui, a créé un écart important entre les nouveaux et les anciens employés.
Standard & Poor’s a déclaré que les grèves, qui ont débuté le 15 septembre, devraient durer plusieurs semaines, ce qui pourrait réduire le PIB américain de 0,39 % au troisième trimestre et provoquer des « perturbations » dans les chaînes d’approvisionnement mondiales de l’automobile.
GM, Ford et Stellantis ont déclaré qu’ils préparaient des plans d’urgence pour de nouveaux arrêts aux États-Unis.
Ford a conclu un accord de dernière minute pour éviter une grève dans ses opérations canadiennes mardi soir. Unifor, qui représente environ 5 600 travailleurs canadiens de l’automobile, avait menacé de faire grève dans les trois usines Ford du pays.
(Reportage supplémentaire de David Shepardson à Washington et Joseph White à Détroit ; reportage supplémentaire de Ben Klayman à Détroit ; édité par Peter Henderson et Matthew Lewis)
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