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La Cour suprême de France a rejeté la demande de dommages et intérêts des groupes dans l’affaire de la Martinique

La Cour suprême de France a rejeté la demande de dommages et intérêts des groupes dans l’affaire de la Martinique

La plus haute juridiction française a rejeté une demande de trois groupes demandant des dommages-intérêts pour esclavage dans une affaire originaire de l’île française des Caraïbes de la Martinique.

La décision du tribunal de mercredi a déclaré qu’aucun individu n’avait présenté de preuves démontrant qu’il avait « individuellement subi » un quelconque préjudice du fait des crimes de ses ancêtres.

L’esclavage a été aboli en France en 1848, mais avant cela, la traite des esclaves était importante, avec plus d’un million d’Africains expédiés vers les colonies des Amériques. Le Mouvement international des réparations et deux autres groupes ont commencé leurs efforts pour demander des dommages-intérêts en 2005. Leur demande a été rejetée à plusieurs reprises par les tribunaux français, mais la Cour européenne des droits de l’homme a maintenu leurs efforts en rendant leurs demandes recevables.

Dans une déclaration envoyée par e-mail, l’avocat qui poursuit l’affaire en dommages-intérêts, Patrice Spinosi, a qualifié la décision du tribunal de « nouvelle occasion manquée. Mais le combat continue ». Spinosi a déclaré que les groupes se tourneraient à nouveau vers la Cour européenne des droits de l’homme pour un nouvel appel.

La question des réparations est largement débattue dans les Caraïbes, où environ cinq millions d’esclaves ont été amenés par les puissances coloniales, dont la Grande-Bretagne et la France, et contraints de travailler dur dans les plantations de canne à sucre et d’autres champs dans des conditions brutales.

En 2022, A.J. Cour d’Appel de la MartiniqueMinistère des Affaires Etrangères, a rejeté la demande de recouvrement en précisant qu’il existait un délai de prescription pour de telles infractions et que la loi française permettait déjà la mise en œuvre de certaines mesures destinées à « apporter une contribution trophique à la reconnaissance de l’esclavage et de la traite des esclaves » et qu’il n’appartenait pas au pouvoir judiciaire de décider si de telles mesures étaient suffisantes.