Selon les informations publiées par le ministère de la Défense français le 2 octobre 2024, la Direction de l’armement (DGA), en coordination avec le Secrétariat général aux investissements (SGPI), a officiellement commandé le développement de deux systèmes robotiques avancés en eaux profondes. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du plan d’investissement France 2030 et du programme « Maîtrise des fonds marins » (MFM) du ministère des Armées, qui vise à améliorer les capacités nationales en opérations sous-marines.
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Véhicule télécommandé. (Source image : Ministère des Armées)
Les entreprises sélectionnées, EXAIL et TRAVOCEAN, seront chargées de développer deux technologies clés : le véhicule sous-marin autonome (AUV) et le véhicule télécommandé (ROV). Ces systèmes devraient être pleinement opérationnels d’ici 2026, ce qui constituera les premières capacités hauturières de la Marine française. Les deux systèmes sont capables de fonctionner à une profondeur de 6 000 mètres, équipés de capteurs et d’instruments sophistiqués conçus pour prendre en charge diverses missions critiques. Ces missions incluent la protection des infrastructures sous-marines et la protection des intérêts maritimes de la France.
Le plan s’aligne sur la stratégie plus large de la France, publiée en 2022, visant à étendre le contrôle maritime aux eaux profondes. Développée dans le cadre du programme MFM, la stratégie se concentre sur l’amélioration des connaissances, de la surveillance et de la capacité opérationnelle en eaux profondes. Il soutient des applications civiles et militaires, contribuant à l’autonomie stratégique de la France dans le domaine maritime.
EXAIL développera l’AUV « A6K-M », en s’appuyant sur les travaux antérieurs avec l’IFREMER sur le drone Ulyx. TRAVOCEAN adaptera sa technologie de petit ROV pour répondre aux besoins des grands fonds avec son système « ROV-DeepSea ». Les deux systèmes seront intégrés aux navires de soutien de la Marine nationale et conçus pour un déploiement rapide via les avions A400M.
Cette initiative reflète l’intérêt international croissant pour les opérations en haute mer, motivé par l’importance des ressources sous-marines et des infrastructures de communication sous-marines. La France, qui possède la deuxième plus grande zone économique exclusive au monde, reconnaît la nécessité stratégique d’améliorer ses capacités dans ce domaine.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre du plan France 2030, qui vise à positionner le pays à l’avant-garde des secteurs clés grâce à l’innovation technologique en mettant l’accent sur la durabilité environnementale et l’autonomie stratégique. Le programme consacrera 54 milliards d’euros pour soutenir les industries, universités et instituts de recherche français afin de répondre aux défis mondiaux de demain.
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La Marine nationale intègre plusieurs drones navals avancés dans ses opérations, en se concentrant sur l’amélioration des capacités de surveillance maritime et de collecte de renseignements.
L’un des systèmes clés est le véhicule aérien sans pilote (UAV) à voilure tournante VSR700 développé dans le cadre du programme Système de Drone Aérien Marine (SDAM). Le drone a subi de nombreux essais en mer à bord de la frégate FREMM Provence, une collaboration entre Airbus Helicopters et Naval Group. Le VSR700 est conçu pour les voyages en mer prolongés, offrant une durée de vol allant jusqu’à 10 heures et la capacité d’opérer jusqu’à 150 kilomètres d’un navire. Il peut notamment décoller et atterrir de manière autonome, même dans des conditions de mer difficiles. Il est équipé de capteurs avancés, notamment d’un radar maritime, d’optroniques et d’un récepteur AIS, ce qui en fait un outil important pour la surveillance maritime à grande échelle.
Par ailleurs, la Marine nationale déploie des drones Delaire DD 46, qui ont été testés sur des porte-hélicoptères amphibies. Ces drones peuvent basculer entre des configurations à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) ou à voilure fixe, offrant ainsi une flexibilité pour différents profils de mission. La version VTOL, d’une envergure de 4,5 mètres, est particulièrement adaptée au fonctionnement en petits réseaux. Il a une autonomie d’environ 3,5 heures, tandis que la variante à voilure fixe l’étend à sept heures, ce qui le rend utile pour les missions de longue durée.
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