Le 4 décembre, la France accueille la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud (SPDMM). à Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Le SPDMM fête cette année son dixième anniversaire, même s’il est encore relativement méconnu en dehors du Pacifique.
Initialement un Une initiative du gouvernement australien, réunissant les pays d’Australie, du Chili, des Fidji, de la France, de la Nouvelle-Zélande, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et des Tonga avec des audiences trilatérales des États-Unis, du Japon et du Royaume-Uni, servant de plate-forme de dialogue et de coordination. Alors que les événements météorologiques extrêmes s’intensifient dans la région en raison du changement climatique, la réunion permet aux responsables de la sécurité de partager leurs préoccupations et leurs meilleures pratiques et d’améliorer la coordination des opérations humanitaires et de secours en cas de catastrophe (HADR).
Une réalisation majeure du SPDMM, le Essayez Povai Le cadre réglemente les principaux exercices de formation HADR dans le Pacifique Sud Longue portéeUne pratique internationale également Croix du Sud Et MararaIl est administré respectivement par les Forces armées françaises en Nouvelle-Calédonie (FANC) et par les Forces armées françaises en Polynésie française (FAPF).
La France est le seul pays européen capable de créer un i Une contribution significative à la conservation 2 800 soldats sont stationnés en permanence dans le Pacifique Sud. Depuis 1992, les forces françaises coopèrent dans le cadre France Accord avec ses homologues australiens et néo-zélandais pour fournir un soutien HADR aux pays insulaires du Pacifique. Avec les États-Unis, le groupe « Quad du Pacifique», aidant les petits États insulaires à surveiller leur vaste territoire maritime.
L’accueil par la France du SPDMM est conforme à l’approche définie par le président Emmanuel Macron au cours de son mandat. Tour du Pacifique Au mois de juillet. Lors de sa visite, Macron a présenté les trois piliers de la stratégie indo-pacifique française : la promotion de la diversité, la coopération en matière de défense et de sécurité, ainsi que l’atténuation et l’adaptation au changement climatique – des domaines que la France peut légitimement revendiquer en raison de son expérience et de son expertise.
Avec Vanuatu, Macron libéré Un appel collectif à l’action climatiqueSur la base de l’Accord de Paris de 2015 et de juin L’Agenda de Paris pour les personnes et la planète, positionnant la France comme partisan de la justice climatique pour Port-Vila et d’autres États insulaires du Pacifique. Aussi, d’ici 2027, il y aura une agence française de développement Il a promis Une multiplication par cinq de son engagement financier en faveur de l’atténuation du changement climatique et de l’adaptation à celui-ci dans le Pacifique Sud.
La concurrence géostratégique n’a que peu d’importance pour les pays insulaires du Pacifique, qui se concentrent davantage sur des préoccupations telles que les impacts du changement climatique.
Macron a dévoilé son intention d’installer un Académie du Pacifique À Nouméa. L’académie vise à améliorer et à compléter les programmes de formation existants en HADR et en défense civile pour les forces de défense et de sécurité de la région. En outre, un centre renforcé de coordination des interventions d’urgence sera créé en collaboration avec la Croix-Rouge. Le déploiement de 200 soldats supplémentaires, soit un investissement total de 150 millions d’euros (245 millions de dollars australiens), permettra à la base militaire de Nouméa d’apporter une contribution significative au développement des capacités régionales.
Les débats actuels sur le futur statut de la Nouvelle-Calédonie ne devraient pas déstabiliser la présence militaire française sur l’île. Pendant la négociation Étudier la faisabilité de l’État associé Avec la France, on affirme que Paris a autorité sur les forces de sécurité. Le gouvernement français s’efforce activement de faire de la Nouvelle-Calédonie un centre régional de coopération en matière de sécurité, notamment dans le domaine de la protection du climat. Dans ce contexte, il est important que Paris accorde un rôle actif à ses régions au sein de sa stratégie indo-pacifique et clarifie les modalités de leur représentation dans les instances régionales.
L’avenir du SPDMM dépend de sa capacité à se positionner face à la résurgence des luttes de pouvoir dans le Pacifique. Il devrait s’aligner sur d’autres dialogues et efforts de conservation qui prolifèrent dans la région.
L’influence croissante de la Chine dans le Pacifique Sud est démontrée par la signature Accord de défense Avec les Îles Salomon en mars 2022, les États-Unis ont suscité des inquiétudes auprès de leurs alliés et partenaires. Cela a renouvelé l’intérêt de l’Occident et est conséquent Arrivée des propositions de coopération de défense, ne répond pas toujours aux besoins des États insulaires ayant une capacité d’absorption limitée. De plus, cette compétition géostratégique n’a que peu d’importance pour les pays insulaires du Pacifique, davantage préoccupés par les préoccupations liées aux récifs coralliens, à l’érosion côtière, à l’exploitation des ressources naturelles, au changement climatique et aux impacts de la pollution.
Dans un tel environnement, le SPDMM doit conserver sa légitimité et son efficacité.
Premièrement, en se concentrant sur les questions transversales de sécurité et de renforcement des capacités, tout en respectant la « Pacific Way » et en s’éloignant des rivalités de pouvoir. Comme indiqué dans la Déclaration Poe de 2018, la gestion des implications sécuritaires du changement climatique doit être une priorité absolue. Stratégie pour un Pacifique bleu d’ici 2050guidera la coopération régionale dans les décennies à venir.
Deuxièmement, le SPDMM devrait se coordonner avec d’autres dialogues et mécanismes de sécurité pour éviter les redondances. En tant que pays résident et acteur responsable dans la région, la France devrait jouer un rôle de premier plan dans la coordination et la rationalisation des différentes initiatives dans la région. Cela implique de garder la possibilité de rejoindre des plateformes utiles, y compris celles lancées par les États-Unis. Partenaires dans Blue Pacific.
Enfin, la France devrait renforcer son rôle de puissance consolidatrice (puissance partenariat), assurer un haut niveau de représentation lors des événements régionaux et adopter une approche proactive dans la création de réseaux et de clusters. Dans cette perspective, la prochaine Académie du Pacifique à Nouméa bénéficiera grandement de l’implication de partenaires français indo-pacifiques possédant une expertise considérable en matière de renforcement des capacités. Cela inclut, sans toutefois s’y limiter, des pays comme le Japon, la Corée du Sud et l’Inde.
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