La France ferme définitivement son ambassade au Niger dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays.
L’ambassade affirme que les restrictions imposées par le gouvernement militaire du Niger « ne permettent plus de fonctionner normalement ni d’accomplir ses tâches ».
L’ancien ambassadeur de France Sylvain Itte a déclaré dans une lettre que le personnel diplomatique local avait également été licencié.
Cela intervient alors que les dernières troupes françaises quittent le Niger sur ordre des chefs militaires du pays.
Les relations du Niger avec la France se sont détériorées depuis que l’armée a renversé le président Mohamed Bassoum en juillet.
En septembre, M. Itte et plusieurs membres du personnel français ont fui le pays et, un mois plus tard, le régime militaire a ordonné à l’ambassadeur de partir et a établi un blocus autour de l’enceinte de l’ambassade dans la capitale, Niamey.
L’ambassade a été attaquée par des milliers de manifestants soutenus par l’armée après le coup d’État, mais a été dispersée par les forces nigérianes avant qu’elles n’aient pu entrer dans le bâtiment.
Sous la direction de Bassoum, la France a déployé plus de 1 500 soldats au Niger pour aider à combattre les groupes djihadistes liés à la fois à Al-Qaïda et à l’État islamique.
La plupart sont partis avant la date limite de vendredi, les 157 derniers étant désormais sortis.
Certains craignent que le retrait de la France n’aggrave la situation sécuritaire dans la région, qui connaît désormais une multiplication des attaques de militants islamistes.
Le régime nigérien a signé une nouvelle alliance de sécurité avec ses voisins, le Burkina Faso et le Mali, pour tenter de contenir l’insurrection.
Comme le Niger, ces deux pays sont d’anciennes colonies françaises où l’armée a pris le pouvoir ces dernières années.
Le sentiment anti-français est en hausse, l’ancienne puissance coloniale étant accusée de ne pas avoir réussi à arrêter les attaques islamistes et de conserver trop d’influence politique et économique après l’indépendance.
Cependant, les États-Unis maintiennent deux bases militaires au Niger, où sont stationnés plus de 600 soldats américains.
Les États-Unis considèrent leur présence militaire au Niger comme cruciale pour contrer l’influence croissante des mercenaires russes Wagner dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.
La junte militaire malienne travaille aux côtés des mercenaires de Wagner dans la lutte contre les jihadistes. Le groupe a été accusé de violations généralisées des droits de l’homme.
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