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PARIS (Reuters) – La France ne peut pas se permettre les réductions d’impôts et les augmentations de dépenses proposées par les candidats à l’élection présidentielle avant les élections d’avril, a déclaré mardi le président de la Banque centrale française.
La France a vu sa dette publique augmenter à environ 115 % de la production économique pendant la pandémie de COVID contre moins de 100 % auparavant, le président Emmanuel Macron promettant de faire « quoi qu’il en coûte » pour soutenir l’économie pendant la crise.
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Gallo, a déclaré que si le futur gouvernement poursuit les tendances observées au cours de la dernière décennie, la dette nationale restera au mieux stable.
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« Les propositions de nouvelles dépenses et de réductions d’impôts supplémentaires se multiplient dans le débat public aujourd’hui. La vérité est que notre pays ne peut pas se permettre non plus », a-t-il déclaré lors d’une conférence à l’Université Dauphin à Paris.
« Nous ne pouvons pas laisser nos finances publiques se détériorer davantage », a-t-il ajouté.
La France doit organiser le premier tour de ses élections présidentielles le 10 avril et le second tour le 24 avril.
Villeroy a déclaré qu’une augmentation d’un point de pourcentage des taux d’intérêt, qui était « loin d’être un scénario extrême », coûterait 39 milliards d’euros (44 milliards de dollars) par an après 10 ans, l’équivalent du budget de la défense française.
Avec l’augmentation des coûts d’une population vieillissante et la transition énergétique, a-t-il dit, les politiques ne peuvent pas continuer à reporter la nécessité de réguler les finances publiques.
« Tôt ou tard, cela conduira à une crise politique ou sociale ou à une crise de confiance des investisseurs internationaux », a ajouté Villeroy.
Il a appelé à une stratégie visant à ramener la dette en dessous de 100% du PIB au cours de la prochaine décennie en se concentrant sur l’augmentation du potentiel de croissance de la France d’au moins un demi-point de pourcentage tout en maintenant la croissance annuelle des dépenses publiques à un maximum de 0,5%.
Une croissance plus rapide dépend de l’augmentation de l’emploi à des niveaux plus proches de ceux de ses pairs comme l’Allemagne, sous réserve d’une meilleure formation des jeunes et de la mise en œuvre de la réforme des retraites. dit Villeroy.
(1 dollar = 0,8812 euros)
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(Reportage par Lee Thomas, édité par Gareth Jones)
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