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Le Comité International Olympique ne veut pas spéculer sur les Jeux de Paris 2024 si la France interdisait le hijab dans toutes les activités sportives

Le Comité International Olympique ne veut pas spéculer sur les Jeux de Paris 2024 si la France interdisait le hijab dans toutes les activités sportives

Un point de vue général montre la salle lors du débat d'ouverture du projet de loi prévu par le gouvernement français pour convertir le permis de santé actuel en permis de vaccination, à l'Assemblée nationale à Paris, France, le 3 janvier 2022. REUTERS/Sarah Messonnier

La question de savoir quel sera l'impact de la mesure controversée en discussion visant à interdire l'usage du hijab dans les activités sportives en France sur les Jeux olympiques de Paris 2024 reste sans réponse.

Le débat politique en France se poursuit et il faudra encore attendre quelques jours pour savoir ce qu'il adviendra de cette proposition controversée.

« En ce qui concerne votre question, tout commentaire serait pour le moment une pure spéculation », a déclaré un responsable du CIO depuis Pékin, où il participe aux Jeux olympiques d'hiver. À propos des bagues Par email.

Le Sénat français, dominé par le Parti républicain de droite, a proposé fin janvier une loi interdisant le port de symboles religieux « visibles » lors des manifestations et compétitions sportives organisées par les fédérations sportives et leurs associations affiliées.

Les sénateurs ont déclaré que le hijab pourrait mettre en danger la sécurité des athlètes féminines qui le portent.

Cet amendement a été rejeté mercredi à la Chambre des représentants, où le parti centriste « République en marche » dirigé par le président Emmanuel Macron et ses alliés dispose de la majorité.

Hedaya Malak Wahba, une athlète égyptienne de taekwondo, porte un hijab à côté de trophées et de médailles chez elle alors qu'elle s'entraîne pour les Jeux olympiques de Tokyo reportés en raison de la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19), au Caire, en Égypte, le 4 juin. 2020. Photo prise le 4 juin 2020. Photographie : Amr Abdullah Dalsh – Reuters.

L’amendement en discussion dans les deux chambres du Parlement a également suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique et est devenu un sujet controversé.

Quiconque s’oppose à ce concept affirme que le sport est synonyme d’intégration et de fraternité républicaine, et non de haine et de division.

L'amendement à l'interdiction du hijab a été proposé, contre le Conseil d'administration, dans le cadre des discussions sur le projet de loi visant à démocratiser le sport en France.

Le ministère français des Sports a exprimé ses « regrets » face à « l'exploitation » de la loi sur le sport en discussion.

Compte tenu du désaccord, le texte devrait passer au Sénat le 16 février, en vue d'une adoption définitive le 24 février.

De nombreux athlètes ont concouru en portant le hijab aux Jeux Olympiques, tandis que divers modèles de couvre-chefs ont été développés pour permettre aux femmes musulmanes de concourir la tête couverte.

Les grandes entreprises d'articles de sport ont inclus les athlètes olympiques dans leurs stratégies marketing pour promouvoir de nouvelles marques de hijab dans tous les sports, même si en France, ce marketing a été très faible.

La Fédération française de football (FFF) interdit le hijab aux footballeurs pour des raisons d'hygiène, de sécurité et de laïcité, mais d'autres fédérations comme son homologue de handball l'autorisent.

En 2014, la FIFA a autorisé définitivement le port du hijab dans ses compétitions, laissant libre cours à ses fédérations nationales de l'interdire.

Un groupe de footballeuses françaises cherche à faire annuler cette interdiction et a manifesté publiquement mercredi dernier. Dans le même temps, des discussions ont eu lieu à la Chambre des représentants sur la proposition d'abolir le hijab, non seulement dans le football mais dans tous les sports.

Les règles fixées par la Fédération de football interdisent actuellement aux joueurs participant à des matches de compétition de porter des symboles religieux « ostentatoires » tels que le hijab islamique ou le collier juif.

L'association de femmes les Hijabeuses a lancé une contestation judiciaire des règles en novembre de l'année dernière, affirmant qu'elles étaient discriminatoires et violaient leur droit de pratiquer leur religion.

A deux mois des élections présidentielles françaises, cette question est devenue récurrente dans l'opinion publique dans un pays qui maintient une forme stricte de laïcité cherchant à séparer l'État et la religion.

On estime qu'il y a 5,4 millions d'adeptes de l'islam vivant en France.

Alors que la France se prépare à accueillir les prochains Jeux olympiques d’été en 2024, nombreux sont ceux qui commencent à s’inquiéter si l’interdiction proposée devient une loi.

Même si le CIO n'attend pas de déclaration sur ce sujet, la jugeant prématurée, il suit de loin le processus en cours et semble lever tout doute sur Paris 2024, indépendamment de toute décision parlementaire.

« Ce que nous pouvons vous dire, c'est que le mandat du CIO est de garantir qu'il n'y ait aucune discrimination aux Jeux Olympiques et que tous les athlètes des 206 Comités Nationaux Olympiques et de l'équipe olympique des réfugiés du CIO puissent concourir et vivre ensemble sous un même toit dans le pays », a déclaré le représentant du CIO. « Le village olympique, quelles que soient ses origines ou ses croyances, est libre de toute peur et de toute forme de discrimination. » A propos des bagues.

« En accomplissant cette mission vitale, les Jeux Olympiques montrent à quoi pourrait ressembler le monde s'il était libre de préjugés », a-t-il déclaré.