Le festival a été critiqué pour avoir inclus dans la programmation de cette année plusieurs réalisateurs ayant déjà été accusés d’agression sexuelle, notamment Allen, Roman Polanski et Luc Besson.
Mais son patron, Alberto Barbera, a déclaré que la polémique autour d’Allen, dont le 50e film « Coup de Chance » doit être projeté en première au festival lundi, le troublait particulièrement.
« Il a été complètement justifié », a déclaré Barbera mardi à l’AFP. « Cela fait 25 ans et pour moi l’hostilité à son égard, notamment aux Etats-Unis, est totalement incompréhensible ».
Allen, 87 ans, a fait l’objet d’une enquête pour avoir agressé sa fille adoptive au début des années 1990, mais la police n’a porté aucune accusation.
Il accuse son ex-compagne Mia Farrow, qui fait face à des allégations de maltraitance sur enfants, d’avoir orchestré ces accusations.
À l’ère #MeToo, beaucoup ont refusé d’accepter les conclusions de l’enquête initiale et Allen a été effectivement banni par Hollywood.
Barbera a ajouté que le cas de Polanski, qui est toujours en fuite des États-Unis en raison d’une condamnation pour viol dans les années 1970, était « plus complexe ».
Il a ajouté : « Non seulement il a été reconnu coupable, mais il a également reconnu sa culpabilité et demandé pardon. La victime lui a pardonné et a demandé pardon dans cette affaire. »
Le nouveau film de Polanski, « Le Palais », sera projeté au festival, mais l’acteur de 90 ans ne devrait pas y assister.
« Nous devons faire la différence entre l’homme et l’artiste », a déclaré Barbera.
« L’histoire de l’art regorge d’artistes qui étaient des criminels, mais nous admirons toujours leur travail. »
Le Français Besson, qui interprète « Dogman » en compétition cette semaine, a vu ses accusations de viol abandonnées en juin.
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