Publié le 28 février 2023 à 20 h 19 HE
Québec – Au moins les trois quarts des entreprises ne respectent pas les normes relatives à la langue française inscrites sur l’affichage public au Québec, selon l’Office québécois de la langue française (OQLF).
L’organisme de surveillance linguistique a publié mardi les résultats d’une étude indiquant que dans la plupart des cas, les erreurs n’affectent pas la compréhension générale de la communication.
La recherche exhaustive a porté sur plus de 10 000 « messages » écrits sur l’affichage corporatif en 2021, dans quatre grandes régions : Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau.
Il a constaté qu’un quart (26 %) des entreprises ont une signalisation publique extérieure qui ne s’écarte pas de la norme, mais que 74 % des entreprises ont des messages qui le font.
Le nombre moyen d’écarts de signalisation était plus élevé sur l’île de Montréal que partout ailleurs.
Les écarts comprenaient les fautes de frappe, les fautes d’orthographe et de grammaire, les erreurs linguistiques et les erreurs de grammaire. Parmi les erreurs vérifiées figuraient la redondance, les citations en anglais, les ajouts inappropriés ou les caractères manquants.
Cependant, l’OQLF a précisé que dans environ la moitié des cas, les écarts constatés pouvaient être considérés comme « difficilement détectables sans une connaissance avancée de la grammaire française écrite ».
Un tiers des erreurs relevées étaient des fautes de frappe », relatives par exemple à l’utilisation d’une lettre majuscule au lieu d’une lettre minuscule, ou à l’écriture de numéros de téléphone, d’heures, de dates ou de prix dans un format non conforme aux prescriptions d’ouvrages de référence comme Banque de dépannage linguistique, ou des termes génériques ou Antidote ».
Un pour cent seulement des erreurs signalées peuvent en fait réduire la clarté du message.
Le nombre moyen d’écarts était plus élevé dans les commerces comme les épiceries, les boucheries, les supermarchés, les dépanneurs, les établissements de loisirs et de fabrication. En revanche, il y avait moins d’écarts dans les magasins de vêtements.
Bon nombre des erreurs sont attribuables à la période de temps choisie pour mener l’étude. L’échantillon a été prélevé au printemps 2021, en pleine épidémie.
Neuf pour cent des messages analysés portaient sur les mesures sanitaires en place, mais ils représentaient pas moins de 17 pour cent des écarts constatés.
Beaucoup de ces messages sont de courte durée [often printed with a simple desktop printer or even handwritten] Vous avez peut-être écrit sans passer par les processus habituels des entreprises avant d’afficher du texte dans leurs vitrines ou dans leurs locaux », a déclaré l’OQLF.
Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois en français le 28 février 2023.
The language watchdog published the results of a study Tuesday that pointed out in most cases, the errors do not affect the overall understanding of the communication.
The exhaustive research focused on more than 10,000 "messages" written on the signage of companies in 2021, in four major regions: Montreal, Quebec City, Sherbrooke and Gatineau.
It found that one-quarter of businesses (26 per cent) have outdoor public signage that does not deviate from the standard, but 74 per cent of businesses have messages that do.
The average number of deviations in signage was higher on the Island of Montreal than elsewhere.
The discrepancies included typos, spelling or grammatical errors, anglicisms, and syntax errors. Among the errors examined were redundancies, English quotation marks, inappropriate additions or missing letters.
However, the OQLF specified that in nearly half of the cases, the discrepancies found can be "considered difficult to detect without an advanced knowledge of the rules of written French."
One third of the errors identified were typographical errors, "related, for example, to the use of a capital letter instead of a small letter, or to the writing of telephone numbers, times, dates or prices in a format that did not correspond to the prescriptions of reference works such as the Banque de dépannage linguistique, the Grand Dictionnaire terminologique or the Antidote software," it explained.
Only one per cent of the errors reported could actually diminish the clarity of the message.
The average number of discrepancies was higher in businesses such as grocery stores, butchers, supermarkets, convenience stores, and entertainment and manufacturing establishments. On the other hand, there were fewer discrepancies in clothing stores.
Many of the errors are attributable to the time period chosen to conduct the study. The sample was collected in the spring of 2021, in the middle of the pandemic.
Nine per cent of the messages analyzed were related to the health measures in place, but they accounted for no less than 17 per cent of the discrepancies noted.
Many of these short-lived messages [often printed with a simple desktop printer or even handwritten] may have been written without going through the usual processes that businesses go through before posting text in their windows or on their buildings," the OQLF said.
This report by The Canadian Press was first published in French on Feb. 28, 2023.
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