Sam Mednick/AP
WASHINGTON — Les troupes américaines sommées de quitter le Niger par la junte au pouvoir en Afrique de l’Ouest seront retirées d’ici la mi-septembre, ont annoncé dimanche les responsables de la sécurité du Pentagone et du Nigeria.
Ce calendrier est le résultat de quatre jours de pourparlers entre les responsables de la sécurité des pays dans la capitale, Niamey. Déclaration commune.
La décision du Niger de retirer les forces américaines a porté un coup dur aux opérations militaires américaines au Sahel, une vaste région située au sud du désert du Sahara où opèrent des groupes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique.
Les troupes américaines et certains équipements ont déjà commencé à quitter le pays, ont déclaré dimanche aux journalistes un haut responsable militaire et un haut responsable de la sécurité. Les responsables ont déclaré que le plan était de retirer tous les équipements dangereux ou classifiés avant le départ des dernières troupes américaines, mais que les articles trop coûteux à transporter par avion pourraient être laissés à l’usage de l’armée nigériane.
Les responsables ont déclaré que les États-Unis laisseraient derrière eux les infrastructures construites au fil des années pour soutenir les quelque 1 000 soldats stationnés là-bas pour mener des opérations antiterroristes. Moins de 1 000 soldats américains sont toujours au Niger, pour la plupart dans une base aérienne près d’Agadez, à environ 920 kilomètres (550 miles) de la capitale.
Les responsables se sont exprimés sous couvert d’anonymat pour discuter des détails sensibles du retrait.
Les responsables ont qualifié le Niger de « point d’ancrage » dans les efforts antiterroristes américains au cours de la dernière décennie, et ils étudient toujours les options permettant de combler cette lacune. Bien que les troupes américaines ne soient plus sur le terrain, les responsables ont déclaré qu’ils espéraient continuer à travailler avec l’armée nigériane dans le cadre d’opérations antiterroristes à l’avenir.
La coopération militaire a été mise à rude épreuve en juillet dernier après que des soldats mutins ont renversé le président démocratiquement élu du pays. Quelques mois plus tard, la junte au pouvoir ordonnait le retrait des forces françaises et se tournait vers le mercenaire russe Wagner pour obtenir une assistance en matière de sécurité.
Les responsables ont déclaré qu’ils n’avaient aucune indication que le groupe Wagner pourrait accroître son influence sur l’armée nigériane en l’absence de personnel américain.
En octobre, Washington a officiellement déclaré la prise de pouvoir militaire comme un coup d’État, ce qui a incité les États-Unis à adopter des lois restreignant le soutien et l’aide militaires au Niger.
Washington considérait jusqu’à récemment le Niger comme un partenaire et un allié clé dans une région ravagée par les coups d’État ces dernières années, investissant des millions de dollars dans la base d’Agadez, qui a joué un rôle essentiel dans les opérations antiterroristes américaines au Sahel. Les États-Unis ont investi des centaines de millions de dollars dans la formation de l’armée nigérienne en 2013.
Le Pentagone a également annoncé qu’il allait désormais relocaliser la plupart des quelque 100 soldats américains stationnés au Tchad voisin. Mais les négociations devraient reprendre le mois prochain sur la renégociation de l’accord autorisant le maintien des troupes américaines au Tchad.
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