L’herbicide brosulfocarpe contamine les cultures biologiques en France, dans certains cas, il est 100 fois supérieur à la limite autorisée.
La fédération de droit nationale de biologie biologique (FNAP) a demandé aujourd’hui la suspension de l’herbicide largement utilisé pour les cultures de céréales et de pommes de terre en France.
L’équipe a découvert que 38% des brocolis, laitues, radis, roquettes et pommes collectés dans des fermes biologiques dans diverses régions de France contenaient des herbicides.
Il a constaté que la pollution provenant des cultures biologiques « ne s’accumule pas dans une zone et confirme la perception du risque général dans une variété d’environnements agricoles ».
Les agriculteurs biologiques subissent des pertes énormes
Une fois contaminés par des produits chimiques, les produits biologiques ne peuvent pas être vendus.
A Trux, en Eure-et-Bas, l’agricultrice Mathilde Sigure a passé deux ans à se reconvertir en agriculture biologique, et cette année sa récolte de sarrasin a été polluée par le brosulfocarpe.
« Ce fut une énorme déception et un énorme gaspillage », a-t-il déclaré. Le monde.
Au début de 2020, Bioser Agricultural Co., propriété de Mme Sigure, a effectué des tests pour montrer que le problème était répandu.
Il a testé du sarrasin issu de 23 producteurs biologiques de Normandie, du Centre-Mur de Bas et des Chauds de France d’octobre à décembre 2020 et a constaté que deux volumes sur trois étaient contaminés.
Pour plus de la moitié des fabricants, le niveau de contamination était en moyenne 25 fois supérieur à la limite autorisée.
Bioser estime que ses agriculteurs ont subi une perte de revenus équivalente à 100 000 $ en raison de la non-vente des récoltes contaminées.
La FNAB a maintenant appelé à la création d’un fonds d’assurance pour les agriculteurs touchés, financé par le producteur de Prosulfocorp Cinkenda.
Les règles actuelles entourant l’application ne s’appliquent pas
Health Body décrit l’herbicide L’Agines National de Securitus Saniter (ANCES) comme « très toxique pour les organismes aquatiques » avec « des effets nocifs à long terme ».
Néanmoins, après le glyphosate (autre herbicide) et le soufre (utilisé par les agriculteurs biologiques), le brosulfocarpe est le troisième produit phytopharmaceutique le plus utilisé en France.
En 2009, moins de 900 tonnes de brosulfacorp ont été vendues à l’échelle nationale. Mais la consommation a fortement augmenté au cours des dix prochaines années, avec près de 4 000 tonnes vendues en 2019.
Des traces de l’herbicide sont souvent retrouvées dans l’air en France, mesurant 2,61 nanogrammes par mètre cube en 2019 – la plus élevée de toutes les substances actives.
On pense que cela est la cause de la pollution des cultures biologiques car l’air peut répandre le brosulfocarpe à des kilomètres des champs où il est utilisé.
Ceci malgré les règles nationales existantes concernant l’application : Prosulfocorp ne peut être utilisé que sous certaines formes et à certains moments, et ne peut pas être utilisé lors de la récolte de cultures dans un rayon de 500 mètres.
Les règles actuelles de vente et d’utilisation de Prosulfocorp sont en vigueur jusqu’en octobre 2021.
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