L’économie française pourrait avoir bénéficié des Jeux olympiques organisés à Paris au troisième trimestre, selon la Banque de France. Toutefois, l’incertitude politique continue de peser sur les marchés boursiers français.
Avec la fin des Jeux Olympiques de Paris dimanche, l’économie française semble avoir reçu un fort élan grâce à l’afflux de visiteurs et à l’augmentation des dépenses dans des secteurs tels que l’hôtellerie, la restauration et les musées, selon la ministre française du Tourisme Olivia Grégoire.
Les dépenses dans les hôtels des villes accueillant des événements olympiques ont augmenté de 16 % par rapport à l’année précédente, tandis que les ventes liées au tourisme dans les musées et les restaurants ont connu une augmentation de 25 % sur un an, a déclaré Grégoire au journal français La Tribune Dimanche.
Plusieurs enquêtes institutionnelles indiquent que les Jeux olympiques de Paris devraient stimuler considérablement l’économie française au troisième trimestre, compensant ainsi l’incertitude politique apparue fin juin.
La Banque de France table sur une croissance économique comprise entre 0,35% et 0,45% au troisième trimestre, contre une hausse de 0,3% au cours des deux premiers trimestres. Cela suggère que jusqu’à 0,25 % de la croissance peut être attribuée aux Jeux Olympiques, dont les bénéfices économiques reviendront en grande partie à la vente de billets et aux droits de télévision.
En juillet, l’Institut national de la statistique (Insee) s’attendait également à ce que les Jeux olympiques contribuent à hauteur de 0,3 % à la croissance de l’économie française au troisième trimestre de cette année, ce qui pourrait porter la croissance globale à 0,5 %.
En outre, les données de Visa ont montré que les dépenses de consommation ont augmenté de plus de 20 % au cours du premier week-end des Jeux olympiques par rapport à l’année précédente, les dépenses étrangères liées aux Jeux olympiques ayant augmenté de 29 %.
Cependant, le plein impact de ces gains reste incertain en raison des défis politiques persistants. « Il est encore trop tôt pour savoir comment cette incertitude affectera les décisions en matière d’emploi et d’investissement », a déclaré l’économiste en chef de la Banque de France, Olivier Garnier, en faisant référence à la faiblesse de la position politique du président Emmanuel Macron.
Des données économiques améliorées
Des données économiques récentes indiquent que la France a pris des mesures positives dans des domaines clés, le taux de chômage étant tombé à 7,3 % au deuxième trimestre, contre 7,5 % au trimestre précédent, soit son niveau le plus bas depuis le troisième trimestre 2023.
Dans le même temps, l’inflation annuelle a atteint 2,3 % en juillet par rapport à juin, légèrement en dessous des estimations de 2,4 %. Même si les prix de l’énergie se sont accélérés, la hausse des prix des services publics a ralenti. Ces évolutions sont considérées comme positives pour la deuxième économie européenne, même si l’incertitude politique persistante risque de peser sur le sentiment.
Face à la montée inattendue du parti d’extrême droite français, le président Emmanuel Macron a convoqué des élections législatives. Mais le résultat s’est retourné contre son parti centriste, car aucun des deux partis n’a été en mesure d’obtenir la majorité absolue pour former un gouvernement, ce qui a abouti à un Parlement sans majorité. Ce résultat pourrait faire dérailler les politiques favorables à la croissance de Macron, malgré sa réussite à obtenir une promesse d’investissement étranger de 16 milliards de dollars (14,6 milliards d’euros) lors du sommet annuel Choose France en mai.
Les Jeux olympiques de Paris pourraient réussir, au moins temporairement, à empêcher un ralentissement de la confiance des entreprises, alors que le plus grand événement sportif mondial est éclipsé par les troubles politiques. Selon la Banque de France, l’incertitude des entreprises est tombée au troisième trimestre à son plus bas niveau depuis le dernier trimestre 2023, après une forte hausse due aux élections anticipées.
Les marchés français restent sous-performants
Malgré des signes d’amélioration économique, les marchés boursiers français restent déprimés en raison de l’incertitude politique persistante.
L’indice de référence CAC 40 a chuté d’environ 10 % depuis les élections européennes de début juin, tandis que l’indice Euro Stoxx 600 a chuté de 5 % sur la même période.
Le secteur bancaire français a été particulièrement touché par les inquiétudes concernant d’éventuels changements politiques et leur impact sur les finances publiques. Dans le même temps, les valeurs françaises des biens de consommation de luxe ont également souffert, le ralentissement économique mondial ayant réduit les dépenses de consommation, notamment en Chine. Les récentes ventes massives sur les marchés mondiaux ont également accru la pression sur les actions françaises.
Mais l’amélioration des dépenses de consommation et un rebond de la croissance économique pourraient avoir un impact sur les bénéfices des entreprises au troisième trimestre. Parmi les secteurs qui pourraient bénéficier des Jeux olympiques figurent les valeurs de consommation telles que LVMH, Hermès et Kering. Des compagnies aériennes comme Air Liquide et Air France valent également le détour.
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