Par Christian Palmer
ROME (Reuters) – Les dirigeants italien et français signeront vendredi un accord visant à renforcer les relations bilatérales avant un test de la diplomatie européenne suite au départ de la chancelière allemande Angela Merkel.
L’Accord de Guerrero vise à renforcer la coopération entre Paris et Rome dans des domaines tels que la sécurité, les migrations, l’économie, la culture et le commerce.
La cérémonie de signature est intervenue peu de temps après l’adoption d’un nouvel accord d’alliance en Allemagne, marquant la fin des 16 ans de règne de Merkel en tant que leader incontesté de l’Europe, et l’établissement ultérieur de liens étroits avec les dirigeants français successifs.
L’administration de New Berlin devrait être très motivée, surtout au début de son mandat, car Paris et Rome sont désireux d’approfondir leurs liens face à l’incertitude économique, à l’épidémie, à la Russie très stable, à la Chine émergente et aux temps nuageux. L’Amérique la plus déconnectée.
« L’objectif de Macron est de créer un nouvel axe avec l’Italie, alors que l’Italie est intéressée à rejoindre le duo franco-allemand », a déclaré un haut diplomate italien qui a refusé d’être nommé.
Renaissance
Initialement prévues pour 2017, lorsqu’un gouvernement populiste a pris ses fonctions à Rome en 2018 et s’est heurté à Macron au sujet de l’immigration, les négociations sur la base du nouvel accord sont au point mort.
Les relations se sont assouplies en 2019 lorsque Macron a brièvement rappelé l’ambassadeur de France en Italie, mais il y a eu une résurgence cette année après la nomination de l’ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi à la tête du gouvernement d’union italien.
Une source diplomatique française a rejeté les allégations selon lesquelles le nouvel axe entre les deuxième et troisième économies de l’UE représente une réorganisation des priorités diplomatiques de Paris.
« Nous n’avons jamais joué avec les partenaires européens dans le triangle de la jalousie. Ces relations bilatérales, quand elles sont fortes (…) se complèteront », a déclaré la source.
Nommé d’après la maison du chancelier italien, l’accord de Guerrero, basé sur l’accord franco-allemand de 1963, devrait conduire à la recherche d’un terrain d’entente entre Paris et Rome avant le sommet de l’UE, la France ayant déjà intégré les principales mesures politiques européennes. .
Les détails complets de l’accord n’ont pas été divulgués, mais seront particulièrement intéressants dans les domaines impliquant une coopération dans les relations économiques et les domaines stratégiques.
Les entreprises françaises ont massivement investi en Italie ces dernières années, mais les politiciens italiens ont accusé Paris d’être trop bas lorsque les entreprises italiennes recherchent des accords transfrontaliers.
Plus tôt cette année, le constructeur naval public Fincantieri a cherché à acquérir son homologue français Chantiers de l’Atlantique, qui a été contrecarré par la concurrence de l’UE.
Les autorités italiennes soupçonnent Paris de tenter activement de saper l’accord dans les coulisses.
(Rédaction : Gareth Jones)
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