Connue par son prénom, cette famille royale lui simplifie les choses. Les typographes et les poètes, qui ne se prénomment pas avec le scientifique, ont un rapport plus complexe à la réalité. Le jeune héros du film « Lost Illusions » est un imprimeur nommé Lucien Chardon (Benjamin Voisin). C’est aussi un poète qui cherche à se faire connaître sous le nom de Lucien de Rombre. Ce titre différent ne représente pas seulement une profession différente. Cela indiquerait également l’accession à une classe et à un statut différents, ou du moins à Paris, vers 1840.
« Lost Illusions » arrive avec des références impressionnantes. Il est basé sur Honoré de Balzac, un roman que la plupart des grands auteurs n’aiment pas. « Aucun jeune homme, libre et avec plus de 1000 francs, n’est vraiment triste de quitter sa famille », raconte le narrateur dans un commentaire audio alors que Lucien, 20 ans, s’apprête à quitter sa maison de province. C’est une note très Balzac.
Les 1 000 francs viennent de la belle et malheureuse baronne de Bargeton (Cécile de France). La baronne aime la poésie et aime Lucien. Elle tente de le loger chez des mécènes aristocratiques dès son arrivée à Paris. Bientôt, Lucien a trouvé un autre type de favoritisme. Lousteau (Vincent Lacoste), journaliste terrible et très charmant, prend Lucien sous son aile. Parmi ceux avec qui il tombe se trouve Coralie (Salome DeWiles), une actrice terreuse et chaleureuse qui aspire à Racine. Comme Lucien, Choral aspire également à un statut supérieur, quoique plus justifié.
« Lost Illusions » a remporté sept Césars, un Oscar français, dont celui du meilleur film. Il a les valeurs de production auxquelles on pourrait s’attendre avec cette distance. Le film est toujours beau. Et même quand on est au royaume de Lousteau, de la bohème Coralie et d’autres types infâmes, tout cela semble un peu somptueux. « Lost Illusions » a un excellent casting, mais ne vous y trompez pas : la plus grande star est le décor. En tant que Balzac Balzac, vous pouvez supposer en toute sécurité comment les choses vont se passer. Voir comment les meubles et les vêtements de Lucien tracent leur emplacement permet de suivre facilement l’intrigue.
Deux pièces emblématiques du casting sont une autre référence. Le réalisateur Xavier Dolan (Mommy, 2014) incarne le romancier aristocratique Nathan qui se lie d’amitié avec Lucien. Nathan offre ce qui se rapproche le plus de l’histoire d’une boussole morale. Dauriat, joyeux éditeur mercenaire, n’a rien de moral. « La littérature nourrit les illusions », enseigne Lucien. « Je crois en l’ananas… J’espère que l’ananas nous sauvera des cheveux. » C’est une séquence inoubliable, et le seul joueur mémorable de Dauriat est Gérard Depardieu.
L’élément le plus intéressant du pedigree du film nécessite une petite connaissance de l’histoire du film pour l’apprécier. « Lost Illusions » partage Paris, l’époque et l’environnement « Enfants du Ciel » (1945). Ce billet montre la bravoure, ou l’insouciance, de Xavier Giannoli (« Marguerite », 2015), qui a réalisé et co-écrit « Lost Illusions ». Soixante-dix-sept ans, c’est long, mais Children of Heaven reste l’un des plus grands films jamais réalisés. (Vous pouvez le diffuser via Amazon Prime ou la chaîne Criterion. Regardez-le avec quelqu’un que vous aimez.) Giannoli ne retient pas la comparaison. En fait, il attire l’attention sur elle. On n’a pas une mais deux fois entrevu un muet qui pourrait être confondu avec le personnage de Jean-Louis Barrault dans Les Enfants.
Un bon film « Lost Illusions » aspire à être un grand film, mais cette ambition l’empêche d’être un meilleur film. C’est plein de verve et d’un papillon de nuit très tranquille : un film consciemment respectable dont les personnages les moins dignes sont les plus convaincants. Vous pensez que Balzac se serait un peu moqué de lui, une fois qu’il s’est assuré que le chèque des droits était encaissé.
★★½
illusions perdues
Réalisé par Xavier Giannulli. Écrit par Giannulli, Jacques Vichy, Yves Strafrieds; D’après le roman d’Honoré de Balzac. Avec Benjamin Foisan, Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Salomé Deuels, Gérard Depardieu. À Kendall Square, communauté de Dedham. non classé. En français avec sous-titres.
Mark Feeney peut être contacté à [email protected].
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