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Premier ministre français, la réunion syndicale a échoué avant les manifestations contre les retraites

Premier ministre français, la réunion syndicale a échoué avant les manifestations contre les retraites

Les dirigeants syndicaux français ont quitté les pourparlers avec le Premier ministre Elisabeth Borne mercredi après avoir échoué à trouver un compromis sur un plan controversé visant à relever l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans.

Les chefs des principaux syndicats français, qui souhaitent retirer le régime de retraite, ont rencontré Bourne la veille de la 11e série de grèves et de manifestations nationales depuis janvier.

Une banderole géante arborant les mots : « 64, c’est un non » a été déployée par des syndicalistes au sommet de l’Arc de Triomphe peu après la fin de la réunion. Ils l’ont enlevé après que la police soit arrivée au point de repère.

« Nous avons choisi de mettre fin à cette réunion inutile », a déclaré aux journalistes Sophie Binet, responsable du syndicat d’extrême gauche CGT. Nous avons devant nous un gouvernement extrémiste, têtu et détaché. C’est une gifle pour les millions de Français qui sont descendus dans la rue. »

Plus modéré, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « grave crise démocratique ».

« L’opinion publique s’oppose de plus en plus à cette réforme depuis janvier », a-t-il dit. Il a appelé à « la mobilisation d’un maximum de travailleurs » et à « rejoindre les rassemblements » organisés à travers le pays jeudi.

Born était catégorique quant à la nécessité d’une réforme planifiée. « Je leur ai redit que j’étais convaincue (…) de la nécessité d’une réforme », a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté: « Je pense qu’il est important dans le moment que traverse notre pays de pouvoir se parler, et c’est ce que nous avons pu faire. »

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Le gouvernement affirme que la réforme est nécessaire pour rendre le système de retraite français financièrement viable dans les années à venir à mesure que la population française vieillit. Les syndicats disent que d’autres options sont possibles, comme faire payer plus les entreprises et les riches pour financer le système de retraite.

Les syndicats, qui se sont parfois affrontés par le passé, ont maintenu un rare front uni depuis janvier. Ils espèrent une forte participation aux marches de protestation et aux grèves de jeudi pour maintenir la pression sur le gouvernement.

Cependant, les perturbations des transports en commun ne devaient être que légères par rapport aux jours de mobilisation précédents.

Le métro parisien devait être à peu près normal, selon la RATP, qui exploite le système. Il est peu probable que les trains Eurostar reliant la France à la Grande-Bretagne soient endommagés et 75% des trains interurbains à grande vitesse devraient fonctionner. L’Autorité de l’aviation civile a mis en garde contre d’éventuelles annulations et retards dans les aéroports de Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes.

Des grèves continues se sont poursuivies dans plusieurs raffineries de carburant, certaines opérations étant interrompues, entraînant des pénuries de gaz dispersées dans des usines de certaines régions de France.

La réforme contestée des retraites exigerait également 43 ans de travail pour toucher une retraite à taux plein à 64 ans, faute de quoi les travailleurs devraient attendre d’avoir 67 ans. Les sondages d’opinion montrent que la grande majorité des Français s’opposent à ces changements.

Et la colère des opposants s’est accrue avec la décision du président Emmanuel Macron de rester ferme sur le projet de loi sur les retraites, que son gouvernement a imposé au Parlement sans vote.

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Le projet de loi est actuellement examiné par le Conseil constitutionnel, qui devrait se prononcer le 14 avril s’il approuve tout ou partie du texte, dernière étape avant l’entrée en vigueur de la loi.