GAND, Belgique, 24 août (Reuters) – Les anticorps dirigés contre les lamas pourraient bientôt jouer un rôle dans la lutte mondiale contre le COVID-19, si les essais cliniques d’une startup biomédicale belge tiennent leurs premières promesses.
Les anticorps extraits d’un lama appelé Winter ont réduit la virulence des infections à coronavirus, y compris des variantes, lors de tests en laboratoire, selon des chercheurs du VIB-UGent Center for Medical Biotechnology à Gand.
La technologie, qui compléterait plutôt que remplacerait les vaccins en protégeant les personnes dont le système immunitaire est affaibli et en traitant les personnes infectées à l’hôpital, a déclaré Dominique Tersago, médecin-chef de la spin-off d’ExeVir VIB-UGent.
Elle a déclaré que les anticorps des lamas inhabituellement petits sont capables de se lier à une partie spécifique du pic de protéine virale et « pour le moment, nous ne voyons pas de mutations à haute fréquence à proximité du site de liaison ».
Elle a ajouté que les anticorps présentaient également une « forte activité neutralisante » contre le variant delta hautement infectieux.
Les chercheurs s’attendent à ce que les essais cliniques chez des volontaires sains, qui ont commencé la semaine dernière en partenariat avec la société pharmaceutique belge UCB (UCB.BR), ainsi que des patients hospitalisés, soient tout aussi efficaces.
Avec d’autres lamas et membres de la famille des chameaux, Winter produit des copies d’anticorps conventionnels qui sont plus petits, plus stables, plus faciles à reproduire et plus diversifiés que ceux trouvés chez d’autres mammifères, a déclaré Xavier Silence, chef du groupe VIB-UGent.
« Sa petite taille (…) lui permet d’atteindre des cibles et d’atteindre des parties du virus difficiles à atteindre avec des anticorps conventionnels », a-t-il déclaré.
La recherche d’un traitement pour le COVID-19 fait suite à des études de 2016 sur les anticorps des lamas contre les coronavirus du SRAS et du MERS. Le français Sanofi a versé 3,9 milliards d’euros (4,6 milliards de dollars) à Ablynx, une société médicale basée à Gand et spécialisée dans la recherche sur les anticorps de lama, en 2018.
Pendant ce temps, Winter, dont les anticorps peuvent désormais être produits en laboratoire, prend sa retraite dans un parc privé d’art et d’animaux à Genk. (1 dollar = 0,8522 euros)
(Reportage de Clément Rossignol) Écrit par Philip Blinkinsop
Nos critères : Principes de confiance de Thomson Reuters.
« Wannabe passionné de télévision. Passionné de culture pop certifié. Chercheur de Twitter. Étudiant amateur. »
More Stories
Air France et KLM prendront en charge les frais de sélection des sièges en Classe Affaires
Reddit est rentable pour la première fois depuis près de 20 ans
Les boissons à l’huile d’olive Starbucks Oliato quitteront les cafés américains début novembre