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La France accuse un ancien responsable rwandais d’avoir commis le génocide en 1994

La France accuse un ancien responsable rwandais d’avoir commis le génocide en 1994

La France a arrêté cette semaine un ancien haut responsable régional rwandais et l’a inculpé du génocide de 1994 dans le pays, a déclaré samedi une source proche du dossier.

Pierre Kayondo, gouverneur de la région de Kibuye et ancien député, a été arrêté mardi et inculpé de complicité de génocide et de crimes contre l’humanité, a indiqué à l’AFP la source, qui a requis l’anonymat, ajoutant qu’il avait ensuite été placé en détention. En état d’arrestation.

Kayondo est visé par une enquête en France depuis 2021 après qu’une plainte a été déposée contre lui par une association de victimes.

On pense qu’il vivait dans la ville côtière du nord du Havre.

La France est l’une des principales destinations des fugitifs fuyant la justice en raison des massacres au cours desquels environ 800 000 personnes, pour la plupart d’origine tutsie, ont été tuées en 100 jours.

Le Rwanda sous le président Paul Kagame a parfois accusé Paris de ne pas en faire assez pour les traduire en justice et de ne pas être disposé à extrader les suspects.

Mais la France a jugé et condamné un ancien chef du renseignement, deux anciens maires, un ancien chauffeur d’hôtel et un ancien haut fonctionnaire depuis 2014, tandis qu’un ancien policier militaire est actuellement jugé.

Les relations entre les deux pays se sont également considérablement améliorées depuis qu’un rapport d’historiens commandé par le président Emmanuel Macron et publié en 2021 a reconnu la responsabilité « écrasante » de la France dans son incapacité à mettre fin aux massacres.

Dans sa plainte, l’Association des parties civiles du Rwanda accuse Kayondo d’avoir participé à l’organisation de massacres et d’avoir contribué à la formation de groupes armés.

Alain Gauthier, l’un des fondateurs du CPCR, s’est dit satisfait que « la plainte ait été suivie d’une enquête et que la justice ait pris en charge M. Kayondo. C’est une bonne chose ».