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Le fantôme de Parkinson : la progression silencieuse d’une décennie avant l’apparition des symptômes

Le fantôme de Parkinson : la progression silencieuse d’une décennie avant l’apparition des symptômes

résumé: Les nouvelles découvertes suggèrent que la maladie de Parkinson peut se développer silencieusement pendant plus d’une décennie avant l’apparition des symptômes. L’étude a révélé que les circuits moteurs du cerveau peuvent maintenir leur fonction même avec une forte diminution de la sécrétion active de dopamine, un phénomène qui contredit la croyance populaire.

La dopamine est cruciale pour le mouvement et sa carence est une caractéristique de la maladie de Parkinson. Ces découvertes pourraient ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour soulager les symptômes de cette maladie neurologique.

Faits marquants:

  1. La recherche indique que la maladie de Parkinson peut évoluer pendant plus de 10 ans sans symptômes.
  2. Les circuits moteurs du cerveau se sont avérés étonnamment flexibles, fonctionnant normalement même avec une perte presque complète de sécrétion active de dopamine.
  3. Ces découvertes pourraient conduire à de nouvelles façons de traiter les symptômes de la maladie de Parkinson en comprenant les mécanismes impliqués dans la libération de dopamine dans le cerveau.

source: Université de Montréal

Avez-vous ou quelqu’un de votre entourage a-t-il été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson? Eh bien, il y a de fortes chances que la maladie progresse tranquillement mais insidieusement depuis plus de 10 ans, selon de nouvelles recherches.

Mené à l’Université de Montréal et publié dans la revue Communication NatureLa recherche jette un nouvel éclairage sur la surprenante plasticité du cerveau pendant une période sans symptômes de la maladie de Parkinson.

Dans leur étude, une équipe dirigée par Louis-Eric Trudeau, neuroscientifique à l’UdeM, a montré que les circuits moteurs dans le cerveau des souris sont insensibles à une perte quasi totale de sécrétion active de ce messager chimique.

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Cette observation est surprenante car la dopamine est un messager chimique connu pour être important dans le mouvement. Et dans la maladie de Parkinson, les niveaux de dopamine dans le cerveau chutent sans relâche.

«Cette observation contredit notre hypothèse initiale, mais c’est souvent le cas en science, et cela nous a obligés à réévaluer notre certitude quant à ce que la dopamine fait réellement dans le cerveau», a déclaré Trudeau, professeur au Département de pharmacologie et physiologie et Département des neurosciences à l’UdeM.

En utilisant la manipulation génétique, Trudeau et ses chercheurs ont éliminé la capacité des neurones producteurs de dopamine à libérer ce messager chimique en réponse à l’activité électrique normale de ces cellules.

En tant qu’étudiant au doctorat dans le laboratoire de Trudeau, Benoit Dilignat-Lavaud a prédit une perte de fonction motrice chez ces souris similaire à celle observée chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Mais surprise ! Les souris ont montré une capacité de mouvement tout à fait normale.

Mesure des niveaux de dopamine

Pendant ce temps, des mesures des niveaux de dopamine cérébrale totale, effectuées par l’équipe du traumatologue de l’UdeM Louis de Beaumont au Centre de recherche du Sacré-Cœur à Montréal, ont révélé que les niveaux de dopamine extracellulaire dans le cerveau de ces souris étaient normaux.

Ces résultats indiquent que l’activité des circuits moteurs dans le cerveau ne nécessite que de faibles niveaux de dopamine de base.

Il est donc probable qu’aux premiers stades de la maladie de Parkinson, les niveaux basaux de dopamine dans le cerveau restent suffisamment élevés pendant de nombreuses années – et ce, malgré la perte progressive des neurones producteurs de dopamine. Les perturbations motrices n’apparaissent que lorsque le seuil est dépassé.

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Selon les scientifiques, en identifiant les mécanismes impliqués dans la libération de dopamine dans le cerveau, cette avancée dans la recherche sur la maladie de Parkinson pourrait aider à identifier de nouvelles façons de réduire les symptômes de cette maladie neurodégénérative intraitable.

À propos Recherche Nouvelles sur la maladie de Parkinson

auteur: Jeff Heinrich
source: Université de Montréal
communication: Jeff Heinrichs – Université de Montréal
image: Image créditée à Neuroscience News

Recherche originale : libre accès.
« La libération de dopamine axonale dépendante de la synaptotagmine-1 est réversible dans les comportements moteurs de base chez le ratPar Louis Eric Trudeau et al. Communication Nature


un résumé

La libération de dopamine axonale dépendante de la synaptotagmine-1 est réversible dans les comportements moteurs de base chez le rat

Dans la maladie de Parkinson (MP), le dysfonctionnement moteur n’apparaît qu’après une perte sévère de l’innervation DA. Il a été émis l’hypothèse que cette flexibilité est due à la capacité de nombreux comportements moteurs à être soutenus par un tonus basal diffus du DA; Mais les preuves empiriques de cela sont limitées.

Ici, nous montrons que la suppression conditionnelle du capteur de calcium synaptotagmine-1 (Syt1) dans les neurones DA (Syt1 cKOAD souris) abolit la libération de DA axonale la plus dépendante de l’activité dans le striatum et le mésencéphale, laissant intacte la libération somatique de DA (STD).

Étonnamment, Syt1 cKOAD Les rats ont montré des performances intactes dans plusieurs tâches motrices dépendantes de DA inconditionnées et même dans la tâche d’évaluation de la pulsion conditionnée pour la nourriture.

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Étant donné que les niveaux basaux de DA extracellulaire dans le striatum n’ont pas été modifiés, nos résultats indiquent que la libération de DA dépendante de l’activité est indispensable pour de telles tâches et qu’elle peut être maintenue par le tonus basal de DA extracellulaire.

Pris ensemble, nos résultats révèlent la plasticité frappante des fonctions motrices dépendantes de la DA dans un contexte de péri-abrogation de déclenchement phasique de la DA, jetant un nouvel éclairage sur la raison pour laquelle une perte généralisée de l’innervation de la DA est nécessaire pour détecter un dysfonctionnement moteur dans la MP.