WASHINGTON (Reuters) – Les États-Unis ont imposé mercredi des sanctions à l’entreprise derrière le gazoduc russe Nord Stream 2 et ont étendu les sanctions contre Moscou après avoir reconnu deux régions séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Les sanctions visant Nord Stream 2 AG et son PDG Matthias Warnig augmentent la pression sur le projet de la mer Baltique, qui est conçu pour doubler la capacité de flux de gaz de la Russie vers l’Allemagne.
Le projet énergétique le plus controversé d’Europe, Nord Stream 2 n’a pas encore démarré ses opérations en attendant la certification de l’Allemagne et de l’Union européenne.
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L’Allemagne a stoppé mardi le pipeline de 11 milliards de dollars, citant les actions de la Russie envers l’Ukraine. Les États-Unis et l’Union européenne craignent que le gazoduc n’augmente la dépendance de l’Europe vis-à-vis des approvisionnements énergétiques russes et n’empêche les frais de transit vers l’Ukraine, qui abrite un autre gazoduc russe.
Dans un communiqué publié mercredi, le président américain Joe Biden a déclaré que son administration coordonnait étroitement l’action de Nord Stream 2 avec l’Allemagne, ajoutant : « Aujourd’hui, j’ai ordonné à mon administration d’imposer des sanctions à Nord Stream 2 AG et aux employés de l’entreprise ».
« Ces mesures sont une autre partie de la première tranche de sanctions en réponse aux actions de la Russie en Ukraine. Comme je l’ai clairement indiqué, nous n’hésiterons pas à prendre de nouvelles mesures si la Russie continue d’intensifier », a ajouté Biden.
Le Trésor américain a délivré une licence générale autorisant la « résiliation » des transactions avec Nord Stream 2 AG jusqu’au 2 mars.
Les sanctions n’ont pas affecté Gerhard Schroeder, ancien chancelier allemand et ami proche du président russe Vladimir Poutine, qui préside le comité des actionnaires de Nord Stream depuis 2005.
Nord Stream 2 AG est une société enregistrée en Suisse et sa société mère est le géant gazier russe Gazprom. Gazprom est propriétaire de l’intégralité du pipeline mais a payé la moitié des coûts, le reste étant partagé par Shell, l’autrichien OMV (OMVV.VI), le français Engie, l’allemand Uniper (UN01.DE) et Wintershall DEA. [RIC:RIC:WINT.UL].
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(Reportage de Jeff Mason, Kanishka Singh et Daphne Psalidakis); Montage par Doina Chiako, Chizuo Nomiyama et Howard Guller
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