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Recherche de propriétaires : ce que nous avons trouvé lorsque…

Recherche de propriétaires : ce que nous avons trouvé lorsque…

Il va sans dire que cette analyse n’aurait pas été possible si l’État français n’avait pas mis à disposition et à jour les données sur les entreprises et la propriété immobilière. Mais les autorités ont encore beaucoup de travail à faire pour libérer le potentiel de ces puissants outils de transparence.

Il est urgent que les autorités françaises augmentent les taux de respect des règles de publicité des bénéficiaires effectifs. Les entreprises qui ne respectent pas leurs obligations doivent être sanctionnées. Les autorités doivent également mettre en place un mécanisme de vérification robuste pour améliorer la collecte et la validation des données afin de détecter les enregistrements trompeurs ou incorrects. Les types d’entreprises particulièrement exposées au risque de blanchiment d’argent – ​​comme les SCI – devraient être soumises à des contrôles renforcés.

En matière immobilière, les autorités françaises devraient commencer à exiger des sociétés étrangères qui possèdent ou souhaitent investir dans le secteur immobilier français qu'elles divulguent leurs bénéficiaires effectifs. Les lignes directrices destinées aux professionnels de l'immobilier et les contrôles de conformité des agents dans les domaines critiques devraient également être renforcés.

Enfin, les autorités françaises elles-mêmes devraient mieux utiliser les bases de données disponibles telles que les données sur les bénéficiaires effectifs afin d’analyser et d’évaluer en permanence les risques spécifiques de blanchiment d’argent dans le secteur immobilier – tout comme nous l’avons fait avec Transparency International France et ACDC.

En effet, avant publication, nous avons partagé nos conclusions avec les autorités françaises, qui ont ensuite mené leur propre analyse pour répondre à notre demande. Leurs conclusions étaient légèrement différentes. Par exemple, ils ont constaté un taux global de divulgation de la propriété effective de 83 pour cent, ce qui, selon nos recherches, s'élève à 61 pour cent. Nous n'avons pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les chiffres du gouvernement, les autorités doivent donc essayer de comprendre la source de ces écarts.