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Media Watchdog RSF remet en ligne des sites d’information français au Mali

Media Watchdog RSF remet en ligne des sites d’information français au Mali

Le groupe de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) a remis en ligne les sites Web de deux grands diffuseurs français au Mali, après que le gouvernement militaire du pays a suspendu les émissions en mars et leur a officiellement interdit de diffuser au Mali cette semaine.

Reporters sans frontières a remis les sites en ligne jeudi, créant des miroirs des sites accessibles au Mali et mis à jour en temps réel.

L’utilisation d’un réseau privé virtuel était auparavant le seul moyen d’accéder à ces sites Web au Mali depuis que le gouvernement militaire les a interdits et a suspendu leurs stations de télévision et de radio le 17 mars.

Arno Froger, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières, a déclaré que l’événement s’inscrivait dans le cadre du travail de l’organisation en faveur de la liberté des médias.

Il a déclaré que Reporters sans frontières a rétabli les sites de médias bloqués sur Internet depuis 2015, jusqu’à présent, il a renvoyé 47 sites Web dans 24 pays, dont le dernier était en Russie.

« Il s’agit essentiellement de restaurer votre droit d’accéder à des informations que cette censure a refusées à tort », a déclaré Froger.

France Médias Monde, la maison mère de RFI et de France 24, a indiqué mercredi avoir été informée de la décision de la Haute Autorité de la Communication du Mali d’interdire définitivement les deux chaînes du pays.

La Haute Autorité des communications est l’organisme de régulation des télécommunications du Mali, dont le site Web indique que sa mission première est de protéger « la liberté d’information et de communication » et « la liberté de la presse ».

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Radio RFI et France 24 ont été retirées des ondes en mars après que RFI ait signalé des violations présumées des droits humains par l’armée malienne autour de la ville de Diabaly. Le gouvernement malien a déclaré que le rapport contenait de fausses allégations visant à « déstabiliser » le gouvernement.

Fin mars, après l’interdiction de la diffusion en français, Human Rights Watch et plusieurs médias ont rendu compte d’une opération de l’armée malienne dans la ville de Mora, au cours de laquelle des témoins ont déclaré que 300 civils avaient été tués.

Les tensions se sont intensifiées entre les gouvernements malien et français. Ce mois-ci, la France a accusé des mercenaires russes d’avoir érigé une fosse commune à Jossi, au Mali, pour blâmer les forces françaises qui ont récemment remis une base militaire à Jossi à l’armée malienne.

Ensuite, le gouvernement malien a accusé la France d’espionnage, mais n’a pas mentionné ni réfuté l’affirmation selon laquelle des mercenaires russes travaillaient avec l’armée malienne.