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Le pape exprime sa « honte » dans la mesure où il est maltraité par le clergé en France

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Le pape François s’adresse à son audience publique hebdomadaire dans la salle Pape Paul VI au Vatican le mercredi 6 octobre 2021. (AP Photo / Alessandra Tarantino)

Cité du Vatican – Le pape François a exprimé mercredi sa « honte » pour lui-même et pour l’Église catholique romaine pour les abus sexuels commis sur des enfants dans une église en France et a reconnu l’échec à donner la priorité aux besoins des victimes.

Lors de sa visite régulière au Vatican, le pape a parlé d’un rapport publié mardi indiquant qu’environ 330 000 enfants français avaient été maltraités par le clergé et d’autres responsables de l’église depuis les années 1950.

Malheureusement, il y en a un nombre considérable. Je veux exprimer mes condoléances et ma douleur aux victimes », a déclaré François. « C’est ma honte, notre honte, ma honte de les mettre au centre de ses préoccupations pendant si longtemps à cause de l’incompétence de l’église. »

Il a appelé tous les évêques, responsables religieux à prendre toutes les mesures.

Le pape a fait face à un « test difficile » du clergé français pour son « soutien étroit et patriarcal » et a appelé les catholiques français à « s’assurer que l’église est un foyer sûr pour tous ».

Le rapport indique que 3 000 catholiques et quelques autres personnes associées à l’Église catholique ont été victimes d’abus sexuels, donnant à la France son premier témoignage en fournissant le premier compte rendu d’un événement mondial. L’Église de France, comme tout autre pays, a dû faire face à des secrets honteux longtemps cachés.

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Jean-Marc Chavez, le chef de la commission indépendante qui a publié les conclusions, a souligné mardi que les autorités catholiques avaient « systématiquement » dissimulé 70 ans d’abus.

Les victimes ont accueilli le document de 2 500 pages il y a longtemps et le président de la Conférence des évêques catholiques de France leur a présenté ses excuses.

Sur les 330 000 victimes, 216 000 ont été maltraitées par des prêtres et d’autres membres du clergé, et le reste provenait de personnalités religieuses telles que des chefs scouts et des conseillers de camp, selon le rapport. Ces estimations sont basées sur une étude approfondie des abus sexuels sur enfants en France par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.

La Commission a exhorté à prendre des mesures fermes pour condamner les « erreurs » et les « méfaits » de l’église. L’Église catholique a demandé de l’aide pour indemniser les victimes, notamment dans des affaires très anciennes devant être poursuivies devant les tribunaux français.

Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a déclaré mardi que le pape François avait « malheureusement » appris les conclusions du rapport.

« Ses pensées vont avant tout aux victimes, un profond regret pour leurs blessures et merci d’avoir pris la parole », a déclaré Bruni.

En mai 2019, François a publié une nouvelle loi sur l’église exigeant que tous les prêtres et religieuses catholiques signalent aux autorités ecclésiastiques les dissimulations impliquant des abus sexuels sur le clergé et ses supérieurs. Il a déclaré en juin que chaque évêque devrait être tenu responsable de la « catastrophe » de la crise des abus sexuels.